Si la blockchain semble encore un concept brumeux pour beaucoup, elle offre une promesse révolutionnaire aux musiciens indépendants, et particulièrement dans le jazz. Grâce à sa capacité de créer des contrats intelligents (ou smart contracts), il devient possible pour un artiste de gérer directement ses royalties sans intermédiaires – exit les majors et plateformes qui ponctionnent jusqu’à 30 % des revenus.
Des plateformes comme Musicoin, basées sur la blockchain, permettent aux artistes de distribuer leur musique, tout en conservant une traçabilité parfaite des écoutes et revenus générés. Pour la scène jazz indépendante, souvent coincée dans des modèles économiques précaires, ces solutions décentralisées offrent un potentiel de survie. Même si, pour l’instant, ces concepts peinent à attirer les foules, ils illustrent une prise de conscience : le changement est inévitable.
Les NFTs : gadget ou nouveau paradigme économique ?
En 2021, le saxophoniste indépendant Ben Wendel a surpris son public en mettant en vente un album NFT, une collection numérique incluse avec des vidéos exclusives et des partitions annotées. Les NFTs, ou jetons non fongibles, permettent ainsi de créer des objets musicaux uniques, qu’ils soient audio, visuels ou interactifs. Cela peut offrir aux fans une expérience plus personnalisée et engageante, tout en générant des revenus significatifs pour les artistes pionniers.
Cependant, la hype autour des NFTs tend à s’essouffler en 2023. Pour devenir une véritable alternative économique, le modèle nécessite une adoption plus largement démocratisée et une révolution dans la manière dont les droits d’auteur sont gérés sur ces plateformes numériques.