Dans les années 1970, la fusion jazz-rock s’est cristallisée autour d’une poignée de groupes devenus aujourd’hui légendaires. Ces formations ont chacun interprété le jazz-rock à leur manière, donnant naissance à des styles et des albums devenus classiques.
Weather Report
Fondé en 1970 par Joe Zawinul et Wayne Shorter, Weather Report a repoussé les limites sonores du jazz-rock, notamment grâce à l’apport des claviers et, plus tard, à l’arrivée du bassiste Jaco Pastorius. Leur album Heavy Weather (1977) est une plongée dans un univers où les lignes de basse virtuoses dialoguent avec des claviers planants et des improvisations captivantes. La pièce Birdland, extraite de cet album, reste un des morceaux les plus emblématiques du genre.
Mahavishnu Orchestra
Mené par John McLaughlin, Mahavishnu Orchestra a adopté une approche plus abrasive et complexe de la fusion. Leur premier album, The Inner Mounting Flame (1971), regorge de mesures asymétriques, de solos furieux et d’une énergie qui semble presque incontrôlable. Le groupe s’est inspiré autant des traditions indiennes (McLaughlin était alors disciple du gourou Sri Chinmoy) que des sonorités rock progressifs de groupes comme King Crimson.
Return to Forever
Le clavieriste Chick Corea, autre ancien partenaire de Miles Davis, a fondé Return to Forever en 1972. Au sein de cette formation, Corea a exploré un terrain à mi-chemin entre la virtuosité jazz et la puissance du rock, en y ajoutant des touches de musique latine. L’album Romantic Warrior (1976) reste un incontournable, emblématique du côté parfois baroque et alambiqué de la fusion des années 70.